Pandémie de coronavirus : le plexiglas voit la demande exploser pendant l'épidémie

Une feuille de plexiglas à l'usine de production de Röhm à Weiterstadt, en Allemagne.

Avec l'aimable autorisation de Röhm GmbH

André Marc Noël

Au début de l'année, Michael Pack préparait des mesures difficiles. Röhm GmbH, le fabricant allemand de verre acrylique qu'il dirige, sortait d'une saison hivernale difficile. La demande des secteurs de l'automobile et de la construction a été terne, ce qui a nui aux prix, et les nouveaux propriétaires de capital-investissement de la société ont tenu à déterminer comment obtenir un retour sur leur achat de 3,2 milliards de dollars réalisé en juillet. En réponse, Pack, le PDG de Röhm, a commencé à réduire la production et les heures des travailleurs dans les usines les plus durement touchées.

Puis, en mars, il a remarqué une augmentation soudaine d'une partie de l'activité qui était au mieux stable depuis longtemps : les plaques acryliques vendues sous la marque Plexiglas. Les commandes affluaient des détaillants, des bureaux, des hôpitaux et des entreprises de transport public, qui étaient impatients de mettre la main sur des écrans de protection pour séparer les employés d'un public toussant et éternuant propageant le coronavirus. Comme les masques faciaux et les désinfectants, le plexiglas est devenu omniprésent presque du jour au lendemain, une garde translucide entre les caissiers, les chauffeurs de bus et les réceptionnistes d'un côté et les clients de l'autre.